En 1940, profitant de l'affaiblissement de la
France et préparant son entrée dans le conflit, il exige la stationnement de ses troupes
sur le territoire. La signature d'un accord le 30 août 1940, n'empêche pas une
démonstration de force japonais sur Langson, le 22 septembre suivant. La Thaïlande, à
son tour, revendique les provinces frontalières du Cambodge et du Laos, et engage des
hostilités (décembre 1940-janvier 1941) marquées par la victoire de la flotte
franco-indochinoise à Ko-Chang. Finalement, la pression japonaise oblige pourtant les
autorités françaises à donner satisfaction à la Thaïlande. |
La
libération de la métropole, qui commence en juin 1944, modifie cette situation et le
Japon par ailleurs assailli sur tous les fronts, ne peut tolérer la présence d'une
autorité politique et militaire française sur l'Indochine. Chasser les Occidentaux de
cette partie de l'as est d'ailleurs, depuis longtemps, un objectif. Le 9 mars 1945, il
attaque par surprise les garnisons et la colonie civile françaises, détruisant les
marques de la souveraineté de la France, proclamant l'indépendance du Viêt Nam (Annam,
Tonkin et Cochinchine), du Laos et du Cambodge. |